На край света ради искусства

Au bout du monde pour l'art

Écumène - c'est ainsi qu'on appelait les terres célèbres dans la Grèce antique. Tout ce qui se trouve en dehors de l'Oikumene n'est soit pas habité du tout, soit est habité par des tribus extraterrestres, soit est généralement encore un point vide sur la carte.
Le jeune sculpteur grec Pandion se rend peu à peu compte qu'il est resté assis trop longtemps à la maison : tout ce qui était possible a déjà été retiré de ses terres natales, il doit maintenant étudier davantage, avoir de nouvelles impressions, chercher de nouvelles formes, de nouvelles significations, professeurs expérimentés. Le voyage commence, derrière se trouve le monde familier, devant se trouve l’inconnu séduisant.
En quête d'inspiration, le jeune homme envisage de visiter les îles grecques, mais le destin crapuleux le jette bien plus loin : en Afrique. Et pas du tout en tant qu'étudiant - Pandion tombe en esclavage du pharaon. Avec ses compagnons de souffrance, il travaille comme un enfer, survit de toutes ses forces et, bien sûr, ne perd pas espoir. Les esclaves soulèvent des soulèvements, ils sont réprimés, les participants sont sévèrement punis - le lecteur perçoit chaque tentative d'évasion ratée comme son propre échec, il ressent chaque coup de fouet dans son dos - les événements sont décrits de manière si vivante et émotionnelle.L'esprit se rebelle contre l'injustice, le cœur désire ardemment la liberté des malheureux.
La scène de la chasse au rhinocéros est un véritable thriller ! Le pharaon souhaitait avoir ce redoutable monstre dans sa ménagerie, et une poignée d'esclaves, armés de cordes et de bâtons, furent envoyés en proie. Un monstre géant enragé se précipite à travers la savane, piétinant, mutilant et tuant de malheureux chasseurs, mais la mort des gens n'est pas un problème, l'essentiel est d'amener le rhinocéros.
La poursuite de fugitifs sur plusieurs jours à travers la moitié du continent africain est un voyage semé de tourments. Les esclaves meurent de soif, des dents des animaux sauvages, de la trahison de leurs voisins, mais ceux qui n'ont pas abandonné recevront une récompense. À travers les déserts et les rivières, à travers la jungle, à travers les troupeaux d'éléphants et la gueule des prédateurs - à travers les dangers mortels jusqu'à la seule étoile - la liberté ! Chaud, coloré, intense - très intéressant à lire !
Grèce, terres pharaoniques, Afrique noire, ces terres du sud sont tissées en un tapis jaune, orange, bleu, vert, poussiéreux et fané sous le soleil impitoyable, exotique et beau. Oui, nous parlons ici non seulement de liberté, mais aussi de regarder le monde à travers les yeux d’un artiste. Le sacrifice de Pandion a-t-il été vain, ou a-t-il quand même obtenu ce qu'il espérait ? Le prix était élevé, mais l’expérience, fils d’erreurs difficiles, lui restera à jamais. Et qui sait, sans ce parcours escarpé d’une seule personne, l’art grec aurait peut-être manqué quelque chose d’important. Les chemins de l’art sont impénétrables, les chemins d’un petit homme dans un monde immense sont impénétrables.

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